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Autour du plateau

L’oppidum de Corent

A 15 kilomètres de Gergovie, le plateau de Corent fût le siège d’un puissant oppidum (ville fortifiée) du peuple arverne. L’aménagement paysager réalisé sur le site de fouilles permet de percevoir les différentes zones du cœur de la ville gauloise et gallo-romaine : le sanctuaire, la place, l’hémicycle d’assemblée, et le théâtre.

Le parcours est jalonné de panneaux d’information et de nombreuses images de synthèse proposant une restitution de l’aspect de l’oppidum. Il permet ainsi aux visiteurs de comprendre l’organisation de ce centre-ville monumental et de suivre les différentes phases de construction depuis sa fondation jusqu’à sa reconstruction complète à l’époque gallo-romaine.

Corent
© Henri Derus

Ce plateau qui s’étend sur une cinquantaine d’hectares possède des abords abrupts dominant l’Allier. Le puy de Corent présente une géologie identique à celle du plateau de Gergovie bien qu’il soit moins élevé (600 m d’altitude). Son occupation est avérée depuis le Néolithique (de 6000 av. J.-C. à 2200 av. J.-C. environ en France) et jusqu’à l’époque romaine. A l’époque laténienne (de 450 av. J.-C. à 25 av. J.-C.), une vaste cité s’étendait sur 50 à 60 hectares au centre desquels ont été édifiés un sanctuaire et un lieu d’assemblée en hémicycle. Autour de ce dernier se situaient boutiques, ateliers et maisons d’habitation, qui composaient le cœur de la cité gauloise, aujourd’hui reconnue comme siège politique et religieux des Arvernes.

Sa situation lui permettait de contrôler l’accès à la plaine de la Limagne, réduite à un étroit défilé fermé à l’est par le puy Saint-Romain, ainsi que les voies de communication fluviales et terrestres reliant la Basse Auvergne au sud de la France. Au sud et à l’est, il est protégé par de hautes falaises qui en font une position naturellement fortifiée et pratiquement imprenable.

Source : Gergovie et le pays arverne, Editions du Patrimoine

  • Accès libre toute l’année

L’oppidum de Gondole

À 12 kilomètres de Gergovie, l’oppidum de Gondole est situé dans la commune du Cendre (La Grande Vaure, 63670 Le Cendre). C’est un site archéologique gaulois d’environ 28 hectares inscrit au titre des monuments historiques en 2009. Celui-ci forme avec Gergovie et Corent les trois principales oppida (villes fortifiées) du peuple arverne au 1er siècle avant J.-C..

L’occupation du site de Gondole débute vers 80 av. J.-C. alors que l’oppidum de Corent est encore largement occupé. Cette nouvelle cité s’installe dans la vallée de l’Allier, au carrefour de deux voies menant à Corent et à Gergovie, sur une position naturellement défendue. Son imposante fortification de près de 700 m de long, 100 m de large et 10 m de hauteur est aujourd’hui encore très visible.

Gondole
© Yann Deberge

Les recherches récentes ont mis en évidence le caractère extrêmement structuré de cet habitat qui s’étend sur 70 hectares. Très dynamique, il est le siège d’une intense activité artisanale et commerciale. Occupé jusqu’à 30 av. J.-C., Gondole constitue, au même titre que Corent et Gergovie, un pôle urbain majeur de cette partie du territoire arverne.

Les travaux de fouilles réalisés par les archéologues depuis de nombreuses années ont pu révéler le rempart de l’oppidum ainsi que des sépultures d’exception. Huit hommes enterrés avec huit chevaux, tous installés dans des positions similaires, allongés sur le flanc droit, le bras gauche posé sur le visage du défunt placé devant lui. À l’automne 2002, des fouilles archéologiques mettent au jour cette sépulture sur le site de Gondole au Cendre et révèlent une pratique funéraire aussi spectaculaire qu’inédite en Gaule.

Gondole fosse à chevaux
© Ulysse Cabezuelo (Inrap)

La surface de l’oppidum était délimitée par les remparts, mais si l’on observe la totalité du site on s’aperçoit que Gondole couvre 70 hectares si l’on tient compte des occupations extra-muros. Auparavant, les sites de Gergovie et de Gondole étaient liés par voie bordée de palissades. Les archéologues ont mis en évidence des trouvailles appartenant à des militaires romains. Dans le contexte de la Guerre des Gaules, ceux-ci laissent penser à des affrontements sans précédent. Le site fut abandonné avant les années 30/20 av. J.-C..

  • Accès libre toute l’année