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Toute l'histoire sur un plateau.

Plongez au cœur de la bataille de Gergovie au fil d’un parcours interactif dans le musée ou le temps d’une visite guidée sur les lieux mêmes de la victoire de Vercingétorix sur César.

 

Le Musée de Gergovie est actuellement ouvert les mercredis, samedis et dimanches, de 13h à 18h.

 

Les Gergoviotes

Découvrez la nouvelle exposition du musée dédiée aux Gergoviotes, des étudiants résistants sur le plateau durant la Seconde Guerre Mondiale

Nos incontournables

Sur le mythique Plateau de Gergovie, au cœur de l’Auvergne, le Musée Archéologique de la Bataille vous replonge dans l’affrontement qui opposa Vercingétorix à Jules César. Sur plus de 600 m² d’exposition vivante et interactive, vestiges, multimédias et reconstitutions s’enchaînent. Prêt pour l’aventure ?

La salle immersive
Les objets du musée
Les forces en présence
Les morts et les vivants témoignent
Le temps du paysage
L'histoire des terres arvernes

L'Agenda

Les Gergoviotes, des étudiants en résist... Du 21 octobre 2023 au 15 septembre 2024

Plongez dans l'histoire méconnue de Gergovie avec la nouvelle exposition temporaire "Les Gergoviotes...

Culture

Le programme des vacances d’hiver 2024... Du 10 février au 10 mars 2024

Pendant les vacances, découvrez les monnaies antiques et rencontrez l'agriculteur gaulois Daniosarto...

Musée

Archéologie

3000 ans d’histoire sous l’aéroport de C... 14 mars 2024

Avec cette webconférence, découvrez l'une des fouilles les plus émouvantes réalisées à Clermont-Ferr...

Le programme d’animations 2024 au Musée... Du 10 février 2024 au 5 janvier 2025

Découvrez toutes nos activités au musée en 2024...

Loisirs

Le Musée de Gergovie au Salon Mondial du... Du 14 au 17 mars 2024

Retrouvez le Musée de Gergovie sur le Salon Mondial du Tourisme à Paris pour découvrir nos actualité...

Les Actus

Le musée fête ses étudiants

En 2024, le Musée de Gergovie offre à tous les étudiants de Clermont-Ferrand une entrée gratuite pour toute place achetée. C’est le moment d’en profiter !

Un pass pour prolonger votre découverte de l’histoire gallo-romaine

Le Musée de Gergovie et le Musée de Lezoux proposent un tarif préférentiel aux détenteurs du Pass’Terre d’Archéo

L’accessibilité pour tous à Gergovie : des nouveautés en visite

Le Musée de Gergovie s’attache à offrir une véritable expérience de visite à tous et déploie pour cela divers outils.

Le plateau de Gergovie

Carte intéractive
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Belvédère du musée
Belvédère du musée

Magnifiquement intégré sur le plateau de Gergovie, le Musée vous plonge en 52 avant J.-C., au cœur de l'affrontement entre les troupes du chef arverne Vercingétorix et l'armée romaine de Jules César. À travers une exposition mêlant vestiges archéologiques, maquettes et cartographies ainsi qu'un spectacle audiovisuel, le Musée vous entraîne dans une immersion exceptionnelle dans la guerre des Gaules.

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Belvédère de la bataille
Belvédère de la bataille

Pour découvrir l'histoire de la Bataille de Gergovie et observer les lieux clé de l'affrontement entre Vercingétorix et César, approchez-vous de la maquette à l'angle sud-est du plateau. Ce plan en relief détaille le paysage de la plaine de Sarliève et les sites stratégiques utilisés par les armées gauloises et romaines durant le siège de Gergovie, dont le Grand Camp et le Petit Camp de César. Il permet de remarquer l'utilisation tactique des sommets environnants par les deux belligérants, notamment la colline de La Roche-Blanche, la Montagne de la Serre et la Vallée de l'Auzon.

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Belvédère du paysage
Belvédère du paysage

Le Plateau de Gergovie offre un panorama exceptionnel sur les paysages géologiques du département du Puy-de-Dôme, plus particulièrement sur le haut lieu tectonique de la Chaîne des Puys - faille de Limagne, inscrite sur la Liste du patrimoine mondial pour sa géologie typique d'une rupture continentale. Elle prend ainsi rang aux côtés d'autres lieux géologiques renommés.

L'histoire des temps géologiques du plateau de Gergovie est, pour sa part, incertaine. Ce dont nous sommes certains, c'est l'enchaînement de nombreuses étapes qui débute il y a 28 millions d'années avec une succession de cataclysmes, façonnant à terme le plateau de Gergovie comme un exemple remarquable de relief inversé. Aujourd'hui, les lignes sobres du plateau, presque géométriques, font oublier les forces tumultueuses qui les ont créées.

4
Belvédère d'Augustonemetum
Belvédère d'Augustonemetum

Suite à la Bataille de Gergovie et à l'apogée de l'oppidum sur le plateau, un nouveau chef-lieu de cité est érigé dans la plaine au pied de la Chaîne des Puys. Il s'agit d'Augustonemetum, implanté à quelques kilomètres au sud de Gergovie, sur le tracé de la via Agrippa, à l'emplacement actuel de la métropole clermontoise. Cette ville fût l'une des plus importantes de Gaule romaine avec environ 20 000 habitants. Quadrillée par un réseau de rues, la ville romaine est centrée sur la butte de Clermont. Le sommet du relief, aujourd’hui occupé par la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, accueille à l’époque le forum, la place principale où sont discutées les affaires de la cité.

5
Rempart sud-est
Rempart sud-est

Édifiée vers 60 avant notre ère, la fortification de l’oppidum de Gergovie possède une architecture relativement unique dans le monde celtique et correspond à un modèle inventé en Grèce au IIIe siècle avant J.-C. L’épaisse muraille en pierres sèches est pourvue de courts murets disposés à intervalles réguliers contre sa face interne. Ces « éperons » sont destinés à supporter le plancher du chemin de ronde, large de 4 à 5 mètres et probablement protégé par un parapet en bois. Le choix d’un tel mode de construction témoigne de l’ouverture du peuple arverne aux influences méditerranéennes avant la conquête de César. Le mur en pierre qui s'élève ici correspond aux vestiges du rempart que les légionnaires de César ont attaqué en 52 avant notre ère. Cette muraille court tout le long du rebord sud du plateau emprunté aujourd'hui par la route.

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Pied du rempart
Pied du rempart

L’ouvrage de fortification vu par César en 52 avant J.-C. est édifié sur les ruines d’un rempart construit et utilisé entre 550 et 450 avant notre ère, alors que Gergovie est la principale place forte du secteur. C’est à cette période que sont creusés l’escarpement rocheux et la terrasse encore visibles aujourd'hui. Peu avant la guerre des Gaules, la muraille s’élève sur 3 mètres auxquels s’ajoutent les 4 mètres de l’à-pic taillé verticalement dans le rebord du plateau. La fortification atteint donc 7 mètres de hauteur. Impossible d’amener ici des machines de siège, les légionnaires romains doivent alors escalader l’ensemble pour prendre pied sur le parapet.

7
Stèle Napoléon III - Plan Gergovia
Stèle Napoléon III - Plan Gergovia

C’est en pleine Renaissance, au milieu du XVIe siècle, que le plateau de Gergovie est identifié pour la première fois à la Gergovia du récit de César par un humaniste italien, Gabriel Simeoni. Trois siècles plus tard, cette hypothèse suscite l’intérêt de l’empereur Napoléon III et sa venue sur le site en 1862 occasionne des fouilles archéologiques d’ampleur, l’aménagement d’un véritable chemin d’accès au plateau et le changement de nom du village de Merdogne pour celui de « Gergovie ».

À la suite de la visite de l’Empereur sur le plateau de Gergovie, les villageois de Merdogne commandent un petit monument, dont l’une des deux gravures commémore sa venue. La stèle se dresse à l’endroit où le souverain, entouré de centaines de convives, fit halte pour déjeuner. À la chute du régime impérial, la stèle est arrachée et jetée dans les pentes du plateau.

8
Sanctuaire romain
Sanctuaire romain

Construit peu avant le début de notre ère, le sanctuaire de Gergovie est fréquenté par les pèlerins pendant plus de deux cents ans. Situé à environ deux heures de marche de la capitale Augustonemetum (Clermont-Ferrand), cet édifice religieux se compose d’une enceinte sacrée, qui constitue une frontière physique avec le monde profane et la propriété des mortels. L’enceinte abrite deux temples, domaines des dieux. Autour de la cour, la galerie couverte à colonnade est réservée à la vie du sanctuaire ; elle permet aux usagers de s’y abriter, de cuisiner les repas communautaires et d’exposer des offrandes.

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Villa Aucler
Villa Aucler

Exploré partiellement en 1861 et en 1934-1935, cet édifice, dont presque aucun vestige n’est visible aujourd’hui, porte le nom de son découvreur, Claude Aucler. Le plan de cette construction évoque celui d’une domus, une demeure urbaine, bâtie au début de l’époque romaine. Sa conception témoigne d’influences méditerranéennes avec l’emploi de mortier de chaux dans les maçonneries, de tuiles pour les toitures, de béton et de tesselles de mosaïque pour les sols, d’enduits peints pour les décors muraux. Cet habitat semble délaissé vers les années 20 de notre ère, au moment où la ville est quasiment désertée par la population.

10
Quartier des artisans
Quartier des artisans

Dans les dernières décennies du Ier siècle avant notre ère, la combe située sur le rebord du plateau de Gergovie est occupée par quelques bâtisses. Ces modestes bâtiments sont construits en matériaux périssables : murs en torchis sur une armature en bois, toitures de chaume et bardeaux. Les vestiges les mieux conservés correspondent à de profonds puits et des citernes enterrées, nécessaires pour le stockage de l’eau de pluie sur un plateau basaltique dépourvu de source. Cette zone accueille alors des artisans métallurgistes qui s’établissent près de la porte sud, point de passage obligé pour accéder à la ville. Cet espace conserve néanmoins encore quelques mystères et fait l'objet de fouilles archéologiques en juin et juillet 2022.

11
Porte sud
Porte sud

La ville gauloise fortifiée - l'oppidum de Gergovie - est protégé par un rempart imposant. Deux entrées dans la ville sont aujourd'hui clairement identifiées par l'archéologie, à l'ouest et ici, au sud du plateau. Sur ce point s'élève au milieu du Ier siècle avant notre ère l'une de ces portes. Elle marque certainement l'entrée principale dans l'oppidum.

12
Maison des étudiants
Maison des étudiants

Au début de la Seconde Guerre mondiale, l’Université de Strasbourg se replie dans les locaux de la faculté de Clermont-Ferrand. Une cinquantaine d’étudiants alsaciens est choisie pour former une équipe de fouilles sur le plateau emblématique de Gergovie. En 1940, avec l’aide de l’armée, ils construisent un chalet pour vivre près du chantier archéologique. Ces « Gergoviotes » s’impliquent aussi dans de nombreuses actions de résistance jusqu’en 1943, au moment où plusieurs d’entre eux sont arrêtés et déportés. Tout près de ce refuge dont il ne reste que les fondations, une stèle en granit des Vosges érigée en 1951 leur rend hommage.

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Cabane du chemin de la Croix
Cabane du chemin de la Croix

Après plusieurs siècles d’utilisation comme pâturage pour le bétail, les terres du plateau de Gergovie sont peu à peu mises en culture à la fin du XVIIIe siècle. L’épierrage des champs permet aux agriculteurs de construire des murs de clôture autour de leurs parcelles ainsi que quelques cabanes. Bâti en 1900 en bordure du chemin de la Croix, ce refuge servait d’abri momentané face à l’ardeur du soleil ou la vigueur des vents venus de l’ouest. Cet édifice rustique, qui possédait une voûte en forme de coupole, est l’un des derniers vestiges du petit patrimoine rural du plateau.

14
Place dallée
Place dallée

Ici, au centre du plateau, des fouilles archéologiques ont été menées en 2015, mettant au jour un vaste dallage de plus de 3 000 m2 daté du Ier siècle avant notre ère. Il est aujourd'hui recouvert pour des raisons de protection. Les blocs qui le constituent se comptent par milliers. Certains mesurent plus d'1 m de longueur, 50 cm d'épaisseur, et pèsent plusieurs centaines de kilos...

Ce dallage monumental signale visiblement le cœur de la ville fortifiée de Gergovie. Au milieu du Ier siècle avant J.-C., cette vaste place centrale, située à l'intersection des deux voies provenant des portes sud et ouest, est le lieu de convergence des populations. Elle semble environnée d'habitats, mais leur statut reste à éclaircir.

15
Porte ouest
Porte ouest

Vers le changement d’ère, la porte d’accès au sud-ouest de la ville antique est reconstruite. Si ce nouvel édifice s’intègre dans le tracé du rempart gaulois toujours utilisé, son architecture est d’inspiration romaine. La porte se compose d’un couloir fermé par des vantaux en bois et est encadrée par deux salles trapézoïdales, jouant le rôle de tours ou de bastions. Les murs liés au mortier de chaux et les tuiles utilisées pour les toitures dénotent également des savoir-faire méditerranéens. L’entrée s’ouvre sur une large rue très fréquentée aux abords de laquelle se sont installés des artisans forgerons.

16
Rempart sud-ouest
Rempart sud-ouest

Peu avant le milieu du Ier siècle avant J.-C., cet espace proche du rebord du plateau est profondément entaillé pour extraire des centaines de mètres cubes de basalte sous forme d’épaisses dalles. Elles servent à l’aménagement d’espaces de circulation au moment où l’oppidum s’urbanise progressivement. Après le comblement de la carrière, le rempart de la ville est construit à l’aide de petits blocs ramassés en surface du plateau et dans les pentes. La dureté de ce basalte difficile à tailler et l’empilement peu soigné des blocs expliquent l’aspect irrégulier des parements de la muraille qu’il faut imaginer haute de 3 mètres. Au bout de cette terrasse défensive, un obstacle de près de 7 m est à escalader.

Carte
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Belvédère du musée
Belvédère du musée

Magnifiquement intégré sur le plateau de Gergovie, le Musée vous plonge en 52 avant J.-C., au cœur de l'affrontement entre les troupes du chef arverne Vercingétorix et l'armée romaine de Jules César. À travers une exposition mêlant vestiges archéologiques, maquettes et cartographies ainsi qu'un spectacle audiovisuel, le Musée vous entraîne dans une immersion exceptionnelle dans la guerre des Gaules.

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Belvédère de la bataille
Belvédère de la bataille

Pour découvrir l'histoire de la Bataille de Gergovie et observer les lieux clé de l'affrontement entre Vercingétorix et César, approchez-vous de la maquette à l'angle sud-est du plateau. Ce plan en relief détaille le paysage de la plaine de Sarliève et les sites stratégiques utilisés par les armées gauloises et romaines durant le siège de Gergovie, dont le Grand Camp et le Petit Camp de César. Il permet de remarquer l'utilisation tactique des sommets environnants par les deux belligérants, notamment la colline de La Roche-Blanche, la Montagne de la Serre et la Vallée de l'Auzon.

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Belvédère du paysage
Belvédère du paysage

Le Plateau de Gergovie offre un panorama exceptionnel sur les paysages géologiques du département du Puy-de-Dôme, plus particulièrement sur le haut lieu tectonique de la Chaîne des Puys - faille de Limagne, inscrite sur la Liste du patrimoine mondial pour sa géologie typique d'une rupture continentale. Elle prend ainsi rang aux côtés d'autres lieux géologiques renommés.

L'histoire des temps géologiques du plateau de Gergovie est, pour sa part, incertaine. Ce dont nous sommes certains, c'est l'enchaînement de nombreuses étapes qui débute il y a 28 millions d'années avec une succession de cataclysmes, façonnant à terme le plateau de Gergovie comme un exemple remarquable de relief inversé. Aujourd'hui, les lignes sobres du plateau, presque géométriques, font oublier les forces tumultueuses qui les ont créées.

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Belvédère d'Augustonemetum
Belvédère d'Augustonemetum

Suite à la Bataille de Gergovie et à l'apogée de l'oppidum sur le plateau, un nouveau chef-lieu de cité est érigé dans la plaine au pied de la Chaîne des Puys. Il s'agit d'Augustonemetum, implanté à quelques kilomètres au sud de Gergovie, sur le tracé de la via Agrippa, à l'emplacement actuel de la métropole clermontoise. Cette ville fût l'une des plus importantes de Gaule romaine avec environ 20 000 habitants. Quadrillée par un réseau de rues, la ville romaine est centrée sur la butte de Clermont. Le sommet du relief, aujourd’hui occupé par la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, accueille à l’époque le forum, la place principale où sont discutées les affaires de la cité.

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Rempart sud-est
Rempart sud-est

Édifiée vers 60 avant notre ère, la fortification de l’oppidum de Gergovie possède une architecture relativement unique dans le monde celtique et correspond à un modèle inventé en Grèce au IIIe siècle avant J.-C. L’épaisse muraille en pierres sèches est pourvue de courts murets disposés à intervalles réguliers contre sa face interne. Ces « éperons » sont destinés à supporter le plancher du chemin de ronde, large de 4 à 5 mètres et probablement protégé par un parapet en bois. Le choix d’un tel mode de construction témoigne de l’ouverture du peuple arverne aux influences méditerranéennes avant la conquête de César. Le mur en pierre qui s'élève ici correspond aux vestiges du rempart que les légionnaires de César ont attaqué en 52 avant notre ère. Cette muraille court tout le long du rebord sud du plateau emprunté aujourd'hui par la route.

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Pied du rempart
Pied du rempart

L’ouvrage de fortification vu par César en 52 avant J.-C. est édifié sur les ruines d’un rempart construit et utilisé entre 550 et 450 avant notre ère, alors que Gergovie est la principale place forte du secteur. C’est à cette période que sont creusés l’escarpement rocheux et la terrasse encore visibles aujourd'hui. Peu avant la guerre des Gaules, la muraille s’élève sur 3 mètres auxquels s’ajoutent les 4 mètres de l’à-pic taillé verticalement dans le rebord du plateau. La fortification atteint donc 7 mètres de hauteur. Impossible d’amener ici des machines de siège, les légionnaires romains doivent alors escalader l’ensemble pour prendre pied sur le parapet.

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Stèle Napoléon III - Plan Gergovia
Stèle Napoléon III - Plan Gergovia

C’est en pleine Renaissance, au milieu du XVIe siècle, que le plateau de Gergovie est identifié pour la première fois à la Gergovia du récit de César par un humaniste italien, Gabriel Simeoni. Trois siècles plus tard, cette hypothèse suscite l’intérêt de l’empereur Napoléon III et sa venue sur le site en 1862 occasionne des fouilles archéologiques d’ampleur, l’aménagement d’un véritable chemin d’accès au plateau et le changement de nom du village de Merdogne pour celui de « Gergovie ».

À la suite de la visite de l’Empereur sur le plateau de Gergovie, les villageois de Merdogne commandent un petit monument, dont l’une des deux gravures commémore sa venue. La stèle se dresse à l’endroit où le souverain, entouré de centaines de convives, fit halte pour déjeuner. À la chute du régime impérial, la stèle est arrachée et jetée dans les pentes du plateau.

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Sanctuaire romain
Sanctuaire romain

Construit peu avant le début de notre ère, le sanctuaire de Gergovie est fréquenté par les pèlerins pendant plus de deux cents ans. Situé à environ deux heures de marche de la capitale Augustonemetum (Clermont-Ferrand), cet édifice religieux se compose d’une enceinte sacrée, qui constitue une frontière physique avec le monde profane et la propriété des mortels. L’enceinte abrite deux temples, domaines des dieux. Autour de la cour, la galerie couverte à colonnade est réservée à la vie du sanctuaire ; elle permet aux usagers de s’y abriter, de cuisiner les repas communautaires et d’exposer des offrandes.

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Villa Aucler
Villa Aucler

Exploré partiellement en 1861 et en 1934-1935, cet édifice, dont presque aucun vestige n’est visible aujourd’hui, porte le nom de son découvreur, Claude Aucler. Le plan de cette construction évoque celui d’une domus, une demeure urbaine, bâtie au début de l’époque romaine. Sa conception témoigne d’influences méditerranéennes avec l’emploi de mortier de chaux dans les maçonneries, de tuiles pour les toitures, de béton et de tesselles de mosaïque pour les sols, d’enduits peints pour les décors muraux. Cet habitat semble délaissé vers les années 20 de notre ère, au moment où la ville est quasiment désertée par la population.

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Quartier des artisans
Quartier des artisans

Dans les dernières décennies du Ier siècle avant notre ère, la combe située sur le rebord du plateau de Gergovie est occupée par quelques bâtisses. Ces modestes bâtiments sont construits en matériaux périssables : murs en torchis sur une armature en bois, toitures de chaume et bardeaux. Les vestiges les mieux conservés correspondent à de profonds puits et des citernes enterrées, nécessaires pour le stockage de l’eau de pluie sur un plateau basaltique dépourvu de source. Cette zone accueille alors des artisans métallurgistes qui s’établissent près de la porte sud, point de passage obligé pour accéder à la ville. Cet espace conserve néanmoins encore quelques mystères et fait l'objet de fouilles archéologiques en juin et juillet 2022.

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Porte sud
Porte sud

La ville gauloise fortifiée - l'oppidum de Gergovie - est protégé par un rempart imposant. Deux entrées dans la ville sont aujourd'hui clairement identifiées par l'archéologie, à l'ouest et ici, au sud du plateau. Sur ce point s'élève au milieu du Ier siècle avant notre ère l'une de ces portes. Elle marque certainement l'entrée principale dans l'oppidum.

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Maison des étudiants
Maison des étudiants

Au début de la Seconde Guerre mondiale, l’Université de Strasbourg se replie dans les locaux de la faculté de Clermont-Ferrand. Une cinquantaine d’étudiants alsaciens est choisie pour former une équipe de fouilles sur le plateau emblématique de Gergovie. En 1940, avec l’aide de l’armée, ils construisent un chalet pour vivre près du chantier archéologique. Ces « Gergoviotes » s’impliquent aussi dans de nombreuses actions de résistance jusqu’en 1943, au moment où plusieurs d’entre eux sont arrêtés et déportés. Tout près de ce refuge dont il ne reste que les fondations, une stèle en granit des Vosges érigée en 1951 leur rend hommage.

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Cabane du chemin de la Croix
Cabane du chemin de la Croix

Après plusieurs siècles d’utilisation comme pâturage pour le bétail, les terres du plateau de Gergovie sont peu à peu mises en culture à la fin du XVIIIe siècle. L’épierrage des champs permet aux agriculteurs de construire des murs de clôture autour de leurs parcelles ainsi que quelques cabanes. Bâti en 1900 en bordure du chemin de la Croix, ce refuge servait d’abri momentané face à l’ardeur du soleil ou la vigueur des vents venus de l’ouest. Cet édifice rustique, qui possédait une voûte en forme de coupole, est l’un des derniers vestiges du petit patrimoine rural du plateau.

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Place dallée
Place dallée

Ici, au centre du plateau, des fouilles archéologiques ont été menées en 2015, mettant au jour un vaste dallage de plus de 3 000 m2 daté du Ier siècle avant notre ère. Il est aujourd'hui recouvert pour des raisons de protection. Les blocs qui le constituent se comptent par milliers. Certains mesurent plus d'1 m de longueur, 50 cm d'épaisseur, et pèsent plusieurs centaines de kilos...

Ce dallage monumental signale visiblement le cœur de la ville fortifiée de Gergovie. Au milieu du Ier siècle avant J.-C., cette vaste place centrale, située à l'intersection des deux voies provenant des portes sud et ouest, est le lieu de convergence des populations. Elle semble environnée d'habitats, mais leur statut reste à éclaircir.

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Porte ouest
Porte ouest

Vers le changement d’ère, la porte d’accès au sud-ouest de la ville antique est reconstruite. Si ce nouvel édifice s’intègre dans le tracé du rempart gaulois toujours utilisé, son architecture est d’inspiration romaine. La porte se compose d’un couloir fermé par des vantaux en bois et est encadrée par deux salles trapézoïdales, jouant le rôle de tours ou de bastions. Les murs liés au mortier de chaux et les tuiles utilisées pour les toitures dénotent également des savoir-faire méditerranéens. L’entrée s’ouvre sur une large rue très fréquentée aux abords de laquelle se sont installés des artisans forgerons.

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Rempart sud-ouest
Rempart sud-ouest

Peu avant le milieu du Ier siècle avant J.-C., cet espace proche du rebord du plateau est profondément entaillé pour extraire des centaines de mètres cubes de basalte sous forme d’épaisses dalles. Elles servent à l’aménagement d’espaces de circulation au moment où l’oppidum s’urbanise progressivement. Après le comblement de la carrière, le rempart de la ville est construit à l’aide de petits blocs ramassés en surface du plateau et dans les pentes. La dureté de ce basalte difficile à tailler et l’empilement peu soigné des blocs expliquent l’aspect irrégulier des parements de la muraille qu’il faut imaginer haute de 3 mètres. Au bout de cette terrasse défensive, un obstacle de près de 7 m est à escalader.