Après le succès de la première web conférence, Echos d’Archéos était de retour le 17 juin 2021. L’archéologue Matthieu Poux a présenté les résultats des recherches menées sur le site archéologique de Corent. A voir ici :
Corent est surtout connu pour ses vestiges datés de différentes époques pré- et protohistoriques. En particulier pour son oppidum gaulois, fondé à la fin de l’âge du Fer ‒ probable chef-lieu du peuple Arverne aux 2e et 1er siècles avant notre ère, fouillé depuis 2001 par les équipes du LUERN. Les recherches qui y sont menées depuis une dizaine d’années ont pourtant montré qu’il accueillait aussi une importante bourgade d’époque romaine.
L’élargissement des fouilles au-delà des limites du centre-ville gaulois a progressivement révélé ses bâtiments, publics et privés, construits entre la fin de la guerre des Gaules et le deuxième siècle de notre ère : sanctuaire et son temple, refaits à l’identique avec de nouvelles techniques de maçonneries ; petit théâtre de plusieurs centaines de places, remplaçant le vieil hémicycle d’assemblée en bois ; de nouveaux artisanats, comme cet atelier de potier implanté en bordure des habitats qui s’étendent tout autour du centre-bourg sur au moins vingt à trente hectares de superficie ‒ voire bien au-delà, si l’on en croit les mobiliers ramassés en prospection sur ce plateau d’une soixantaine d’hectares.
Une découverte surprenante, de nature à remettre en question l’existence-même de « l’agglomération romaine des Martres-de-Veyre », ancien faubourg de l’oppidum situé en contrebas du plateau, réinvesti à l’époque romaine par des installations de poterie et de meunerie ; ou plutôt, de son statut d’agglomération à part entière, semblable à celle de Lezoux. La reprise des recherches sur le sanctuaire tout proche de La Sauvetat, localisé au pied de l’autre versant, mais plus encore, la poursuite des opérations de fouille sur les secteurs culminants du plateau, où un grand bâtiment romain est visible à la surface des champs, apporteront bientôt de nouvelles données.
L’archéologie ouverte à tous
Cette webconférence était organisée par le Musée Archéologique de la Bataille de Gergovie, la Maison des Sciences de l’Homme de Clermont-Ferrand (Université Clermont Auvergne/CNRS), le département du Puy-de-Dôme, en partenariat avec LUERN, dans le cadre du cycle de conférences Echos d’Archéos.
Voir la 1ère conférence : L’énigme des sépultures de chevaux au pied de Gergovie
Crédits photo : LUERN