L’archéologie au service de l’histoire
Archéologie et histoire étudient toutes deux le passé et s’alimentent mutuellement. Si l’histoire travaille essentiellement à partir des textes d’époque, l’archéologie s’intéresse aux objets et vestiges laissés par les hommes au fil du temps. Pour la Protohistoire, l’absence de textes écrits par les peuples gaulois rend l’archéologie indispensable pour comprendre leurs mœurs et leurs coutumes. Les écrits romains et grecs permettent parfois d’éclairer les pratiques gauloises. Mais les indices matériels découverts sur le terrain peuvent infirmer ces descriptions, ou tout du moins les nuancer.
Les fouilles archéologiques ont pour objet de comprendre l’histoire d’un site occupé dans le passé en récoltant des indices sur place. Pour ce faire et remonter le temps, il faut « démonter », c’est-à-dire creuser minutieusement, les différentes couches constituant le sol : chacune de ces couches stratigraphiques raconte une époque de la vie du site. Au fur et à mesure de leurs avancées, les archéologues notent toutes leurs observations et prennent de nombreuses photographies. Ils relèvent tous les indices d’occupation pour chaque couche et prélèvent tous les objets qui constituent le mobilier archéologique car une fois que le site a été fouillé, il est détruit.
Les différentes opérations archéologiques menées sur le plateau de Gergovie et dans le bassin clermontois ont ainsi permis de comprendre l’organisation de ce territoire à l’Âge du Fer, et la façon dont il a été impacté par la bataille de Gergovie en 52 avant J.-C.