Romains contre Gaulois : les forces en présence
L’affrontement entre les deux armées à Gergovie au printemps 52 avant J.-C. ne reflète pas un choc des civilisations. En effet, bien avant la conquête romaine militaire, les marchands romains ont développés de nombreux liens commerciaux en Gaule. De même, l’essor de la consommation de vin romain en Gaule, à une époque où les Gaulois ne cultivent pas encore la vigne, et la présence d’objets tels que les lampes à huile, stylets et autres bijoux, témoignent des contacts entretenus avec Rome et la romanisation précoce des aristocrates celtes. Ainsi, les Romains ne sont pas tout à fait inconnus en arrivant dans les territoires gaulois encore non conquis par Rome.
D’ailleurs, la proximité entre ces différents peuples se dévoile dans l’armement des troupes lors de la guerre des Gaules. Les guerriers aristocrates gaulois n’ont en effet rien à envier aux légionnaires romains. Durant les combats, les deux sont pourvus de protections corporelles -casque, cotte de maille, bouclier – et chacun peut attaquer à l’aide d’une lance/javelot (appelé pilum pour les Romains) et d’une épée ou glaive. Seule l’artillerie lourde et l’organisation des troupes distinguent les Romains des Gaulois. Jules César peut en effet compter sur des balistes et scorpio – sorte de grandes arbalètes – en plus de ses six légions, soit entre 20 000 et 30 000 soldats de métiers lourdement équipés. Face à eux, le nombre de combattants de l’armée de Vercingétorix est inconnu. Nous savons néanmoins que ses troupes associent des professionnels de la guerre – des cavaliers et fantassins lourds issus de l’aristocratie gauloise – et des combattants occasionnels qui constituent l’essentiel du contingent.
Ainsi, les deux armées se connaissent, tout comme leur chef respectif…